Patrimoine de notre commune
Le pont de Givry
En décembre 1749, le sieur MORIN subdélégué* à Vézelay attribue l’adjudication de la construction des 2 ponts au maçon et tailleur de pierre Antoine LAIROT à Asquins.
L’obtention des fonds pour régler les adjudications a été validée en mars 1751, pour la somme de 6320 livres. La construction sera faite en pierre de taille conformément au devis de l’architecte GARDET d’Avallon.
Les travaux furent exécuté à partir de 1752, ce pont est étroit et de pente rapide, comme tous les vieux ponts des vallées de la cure et du cousin. Il est composé de 3 arches en plein centre.
Le pont résista à l’inondation du 25 septembre 1866, la date en est marquée sur le parapet, mais dû cependant être restauré en 1873.
En aval du village, le cousin rejoint la cure. Ce pont était très utile à l’économie du village, car il permettait le commerce avec Avallon et les villages de la rive droite.
*Définition du mot subdélégué :
Sous l’Ancien Régime, le subdélégué est la personne qui aide un intendant à administrer une généralité. Il y a généralement plusieurs subdélégués par généralité.
Le subdélégué est choisi par l’intendant parmi les personnes de confiance. Le gouvernement royal n’est pour rien dans leur nomination. De 1704 à 1715, le gouvernement essaie de créer des offices de subdélégués dans chaque chef-lieu d’élection, et dans chaque diocèse ou bailliage dans les pays d’États. Ce n’est pas un succès.
La fonction est non-rémunérée. De ce fait seuls des titulaires d’autres fonctions comme les trésoriers de France, ou les officiers de présidial se portent volontaires. L’intendant peut récompenser les services du subdélégué par des gratifications. Par le prestige qu’elle peut donner dans les villes de province et les possibles revenus que l’on peut tirer de son exercice, la fonction est recherchée. Il convient toutefois de souligner qu’il ne s’agit en l’espèce que d’un rôle purement local et que dans l’exercice pratique de ces fonctions des conflits avec les intérêts de la noblesse du lieu existent.
L'église de Givry
L’église date du XIIe siècle, époque de la construction de l’abside voûtée en demi-couple. Elle a été édifiée au centre du village, près d’une belle source ombragé par un tilleul séculaire, remaniée dans les années 1848 à 1868.
L’ancien clocher roman était bâti au centre de l’édifice, il fut remplacé par un lourd clocher en façade au-dessus d’un petit porche, aujourd’hui démoli.
Il subsiste des peintures murales de cette époque.
Marc HÉNARD
Marc Hénard (1919-1992) est né dans le Loir-et-Cher. Après avoir suivi l’école des Beaux-Arts à Paris, il étudie l’architecture et devient un artiste complet, sculpteur, peintre, verrier et émailleur.
Dans les années 1950, il vient à Saint-Léger-Vauban à la demande du père abbé de la Pierre-qui-Vire. À l’abbaye, il construit l’hôtellerie ornée d’un superbe tympan sculpté en granit rose, de vitraux et de sculptures. Il créera aussi pour l’église du village des statues, des portes sculptées et, avec Serge Jamet, en 1973, une impressionnante céramique devant l’autel, composée de 4.000 carreaux,
qui aura demandé plus de 700 heures de travail. La céramique est à la fois esthétique et symbolique, offrant aux regards un singulier condensé des valeurs religieuses et humanitaires du christianisme.
De Marc Hénard, dans la région, on peut également admirer un autel à Blannay et surtout la chapelle Notre-Dame-d’Orient à Sermizelles, où l’architecture et les vitraux sont particulièrement réussis :